Cancers de la peau

Le cancer de la peau est l’un des cancers les plus fréquents dans le monde. Il se développe lorsque des cellules cutanées subissent des mutations et se multiplient de manière incontrôlée pour former une tumeur.

Ce type de cancer est souvent lié à une exposition excessive aux rayons ultraviolets (UV) du soleil ou des cabines de bronzage. Bien que la plupart des cancers de la peau soient totalement bénins, certains autres, malins, peuvent être particulièrement dangereux s’ils ne sont pas détectés et traités à temps.

Il existe plusieurs formes de cancers cutanés, qui se différencient par leur origine cellulaire et leur gravité. Les plus courants sont les mélanomes et les carcinomes, qui présentent des caractéristiques et des risques différents.

Les mélanomes

Les mélanomes sont les cancers de la peau les plus dangereux. Ils prennent naissance dans les mélanocytes, les cellules responsables de la pigmentation de la peau. Bien que moins fréquents que les carcinomes, ils ont un fort potentiel de métastases et nécessitent une prise en charge rapide. La détection précoce est cruciale pour améliorer les chances de guérison.

Les carcinomes

Les carcinomes sont les cancers de la peau les plus répandus. Ils se développent à partir des kératinocytes (cellules de l’épiderme). Ils se divisent en deux sous-types principaux : les carcinomes basocellulaires et les carcinomes épidermoïdes. Moins agressifs que les mélanomes, ils évoluent lentement et sont généralement bien traités s’ils sont diagnostiqués rapidement.

Des examens réguliers par un spécialiste sont essentiels pour détecter un cancer cutané à un stade précoce. L’évolution en taille, en couleur, en forme ou l’apparition de saignements sont des signaux d’alerte. La méthode ABCDE (Asymétrie, Bords irréguliers, Couleur inégale, Diamètre supérieur à 6 mm, Évolution) utilisée par le chirurgien dermatologique lors de l’examen visuel en consultation permet d’identifier les anomalies suspectes nécessitant une exérèse chirurgicale et une analyse de l’échantillon en laboratoire.

Les cancers de la peau nécessitent une ablation chirurgicale de la tumeur sous anesthésie locale. Cette exérèse complète est accompagnée d’une marge de sécurité (zone de peau saine autour de la lésion) :

• Entre 3 et 10 mm pour un carcinome basocellulaire
• Entre 5 et 10 mm pour un carcinome épidermoïde
• Entre 5 et 20 mm pour un mélanome.

Cette ablation se fait en ”fuseau”, accompagnée d’une suture directe par rapprochement des berges.

Cette forme de fuseau est indispensable pour éviter la formation de plis inesthétiques aux extrémités de la cicatrice lors de la fermeture, mais aboutit à une cicatrice dont la taille sera inévitablement supérieure au diamètre de la lésion initiale.

Le fait d’allonger la cicatrice permet de diminuer la tension qui s’exerce sur chacune de ses berges et ainsi d’avoir à terme le meilleur résultat esthétique possible.

Selon l’ampleur de l’opération, pour refermer la plaie, il peut être nécessaire de réaliser :

• Des points de suture (suture directe simple)
• Une cicatrisation dirigée (nécessite le passage d’une infirmière à domicile chaque jour pour réaliser les pansements jusqu’à la cicatrisation)
• Une greffe de peau prélevée sur le patient
• Un lambeau local de translation ou de transposition

Le praticien conserve l’échantillon prélevé afin de faire réaliser par un laboratoire spécialisé une analyse anatomopathologique. Cette analyse permettra d’identifier le type histologique de tumeur cutané et de déterminer son caractère bénin ou malin.

Après une chirurgie dermatologique pour retirer un cancer de la peau, la cicatrisation est une étape clé.

Des rougeurs, des gonflements ou une légère douleur peuvent apparaître dans les jours qui suivent l’intervention. Un suivi médical ou un rendez-vous de contrôle sont recommandés pour surveiller l’évolution de la cicatrice et détecter d’éventuelles récidives.

L’application de crèmes cicatrisantes et la protection solaire sont essentielles pour limiter les risques de complications et améliorer l’apparence de la peau après l’opération.

La meilleure approche pour lutter contre le cancer de la peau reste la prévention :

• Limiter au l’exposition au soleil, en évitant les heures les plus chaudes (11h-16h) et en réduisant au maximum le temps d’exposition
• Utiliser une protection solaire efficace, avec un indice SPF élevé
• Porter des vêtements couvrants, ainsi que des lunettes de soleil et un chapeau
• Éviter les cabines de bronzage, qui augmentent le risque de mélanome
• Surveiller régulièrement sa peau et consulter un médecin spécialiste en cas d’anomalie.

Le tarif pour l’exérèse d’une tumeur cutanée est évalué lors de la consultation avec le chirurgien dermatologique. Il dépend du type de lésion, sa taille et sa localisation. Un devis vous sera établi après examen à l’issue de cette consultation.